THORAME - Thorame Haute et Thorame Gare - Alpes de Haute Provence

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THORAME

 Thorame Haute et Thorame Gare -

Alpes de Haute Provence

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THORAME Haute

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Avec plus de 100 km2, le territoire communal est l'un des plus grands du département ( 132 éme rang national ), son territoire abrite une large variété d'espaces naturels riches en faune et flore ; essentiellement ces paysages sont de moyenne montagne et de haute montagne ( Alt supérieure à 2 000 m ) .

Son point culminant est le sommet du Grand Coyer ( 2 693 m d' Alt. ) . Son point le plus bas étant le lit du Verdon ( env. 971 m ) . Ce village est le plus en aval du Haut-Verdon . Son climat est méditerranéen et montagnard, avec des écarts de températures importants .

Le village de Thorame-Haute est entouré de quatre massifs montagneux :

Chamatte ( 2 081 m ), Cheïnet ( 1 850 m ), Serpeigier ( 1 718 m ), et Cordœil ( 2 114 m ) .

Thorame-Haute se caractérise par l'étendue de ses terres agricoles plutôt inhabituelle dans les vallées alpines encaissées, et par son site orienté est-ouest lui donnant un bon ensoleillement .

Richesse de la FAUNE et FLORE

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La présence de hautes montagnes avec de vastes alpages ( présence de transhumants ) et de belles forêts ( bois de mélèze et de pin ), crée un milieu naturel riche .

Faune

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Les animaux que l'on rencontre sont essentiellement des mammifères d'altitude, chevreuil , mouflon ( rare depuis la prédation du loup ) et surtout le chamois, qui est plus répandu et chassé ; sangliers et quelques cerfs ne sont pas rares .

Le petit gibier lièvre d’Europe et lièvre variable ( blanchard ) et la marmotte sont présents en altitude ( chasse interdite pour la marmotte ) . En moyenne altitude, on trouve des espèces plus répandues telles renards, blaireaux, écureuils roux, et chauves-souris . . .

Les reptiles sont également très présents avec la couleuvre à collier, la vipère aspic ( devenant rare ), et le beau lézard vert . Grive draine ( migrateur ), et de nombreux rapaces complètent ce tableau cynégétique .

FLORE d’une grande richesse

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Les forêts sont principalement constituées de Pins noir d’Autriche et de mélèzes ( en altitude ) et de nombreux feuillus .

Parmi les espèces de fleurs d'altitude, on trouve le génépi, plante aromatique ( liqueur, cueillette très réglementée), l' edelweiss, les gentianes , lis martagon, lis de Saint-Bruno, le carline à feuille d’acanthe ( chardon « soleil » ), toutes fleurs faisant la réputation des hautes vallée des Alpes de Haute Provence . Pour compléter ce tableau séduisant citons aussi nombres de champignons comestibles : le lactaire délicieux ( dit « sanguin » ), les Chanterelles et morilles . . . Peyresq est réputé abriter beaucoup d’ essences rares .

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Le VILLAGE et ses proches voisins

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La commune regroupe en fait plusieurs villages, hameaux et lieux-dits conservant leur identité propre .

Citons les principaux : Thorame, Ondres (qui appartiennent tous deux au territoire « historique » de Thorame), La Colle-Saint-Michel et Peyresq qui lui ont été rattachés en 1974 .

THORAME HAUTE le noyau historique

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Ce territoire comprend le chef-lieu proprement dit ( rive droite du Verdon ) dont certaines rues apparaissent sur le premier cadastre ( XIX éme siècle ) correspondant aujourd’hui à des noms de quartiers tels que :

Grand rue, Saint-Julien, la Rastellone, le Subret (ou Dessubret ), le Peyran . Le Riou constitue, pour sa part, un véritable faubourg situé au-dessus du reste du village ( apparut au XVII éme siècle suite à une hausse de population ) . Il porte le nom du cours d'eau qui le traverse . Il apparaît comme un village indépendant avec ses rues organisées et ses deux fontaines . Le four communal ( disparu ) et sa chapelle Saint-André en affirment l’identité ( son nom de Riou a disparu du cadastre ) .

De nombreux lotissements se sont développés autour du centre historique affirmant une belle croissance . . .

THORAME-HAUTE GARE

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C’est la seule gare, du chemin de fer de Provence, du Haut Verdon ; sa chapelle de Notre-Dame de la Fleur, et quelques maisons autrefois affectées au personnel du chemin de fer ainsi qu’un ancien hôtel-restaurant, constitue ce quartier en bordure de route . Cette chapelle notre DAME de LA FLEUR bénéficie d'une légende liée à une « apparition céleste », on en ignore la date précise, celle-ci est à l'origine de la chapelle et d’un pèlerinage qui subsiste aujourd'hui encore le lundi de Pentecôte . Un berger aurait vu une apparition à proximité ; La chapelle actuelle date des années 1930-1940, c'est l'œuvre de l'abbé Juvénal Pélissier, curé de la paroisse et dernier chapelain de N.-D. de la Fleur qui l'a reconstruite seul, de ses mains, durant une dizaine d'années . Le pèlerinage de Thorame a connu un essor important au XX éme siècle , bénéficiant de la présence du chemin de fer .

En aval ,la ligne de chemin de fer est collée au hameau ; elle rejoint la gare toute proche par le viaduc ferroviaire de la Fleur . À quelques centaines de mètres en amont, un autre pont permet au train de pénétrer dans le tunnel de la Colle-Saint-Michel .

De nombreux hameaux disséminé dans la vallée appartiennent à la commune dont plusieurs entités bien personnalisées telles :

ONDRES

Ce magnifique petit village se situe bien en aval, en rive gauche du Verdon à plus de 1 300 m d’altitude, il n'est plus habité de façon permanente . Sa piste d'accès n'est pas goudronnée . Il possède une alimentation depuis 2014, bien des habitants la refuse . En été, sa population peut dépasser 150 habitants . Des habitats dispersés sont situés en contrebas . . .

LA COLLE SAINT MICHEL

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La Colle-Saint-Michel est un petit village constitué de quelques maisons groupées sur le plateau de la montagne de Serpégier à 1 430 m d’altitude, sur une surface de 5,76 km 2 . Entre les Montagnes du Puy de Rent et du Couradour . On y trouve une station de ski de fond ainsi que plusieurs gîtes offrant restauration et hôtellerie . A 4,5 km par la route , plus à l’est se trouve le village de Peyresq . . .

PEYRESQ

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Une description plus détaillée est donnée dans notre article sur le COURRADOUR ;

quelques précisions supplémentaires, situé à 1 525 m d’altitude, PEYRESQ se caractérise par son site exceptionnel et une architecture montagnarde entièrement restaurée dans les années 1960 . Perché sur son rocher, le village surplombe la vallée de la Vaïre . Historiquement, son territoire s’étendait en direction de la montagne du Grand Coyer et comptait plusieurs fermes isolées ou bergerie comme le Villard, la Braïsse et le Forest . Le village a compté jusqu’à 250 habitants . . . Aujourd’hui la population permanente est très réduite . Il accueille aujourd’hui des colloques scientifiques et culturels .

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DIAPORAMA sur PEYRESQ

consulter ce lien pour plus détails

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Deux routes structurent cet immense territoire ;

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Le chef-lieu se situe en bordure de la route remontant la vallée du Verdon ; il s’agit de départementale 955 ( venant de Saint-André-les-Alpes ) autrefois route nationale ;

la départementale 908 s’y substitue à partir de l'intersection de La Colle-Saint-Michel remontant en direction d'Allos . Cette D 908 vient de la vallée de de la Vaïre ( direction Annot ) par le col de la Colle-Saint-Michel ( anciennement Rtes nationales RN 555 et RN 208 ) .

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BREF HISTORIQUE

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l’Hypothèse HANNIBAL

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Parmi les multiples hypothèses du passage des Alpes par Hannibal et son armée, son passage par la vallée du Verdon a été suggéré . Les toponymes y faisant allusion sont peu crédibles, étant récents . L’ abbé Féraud, érudit régional, rapporte qu'on aurait découvert à plusieurs époques des javelines et des casques . Une monnaie marseillaise en argent a été trouvée au Font Nicoulaou ( désignant un cours d'eau) . Mais aucune certitude .

Période romaine ( preuves archéologiques )

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Le territoire d’Eturamina correspondrait à celui d'une des tribus figurant sur le Trophée des Alpes élevé par l'empereur Auguste à La Turbie, véritable archive régionale . Cette tribu Celto-Ibère aurait résisté à l'Empire romain, avant d'être définitivement soumise . Connue sous le nom des « Eguiturii ( les Éguitures) «, elle a accédé au statut de civitas sous l’Empire .

Une autre hypothèse, plus ancienne, ( Tisserand ) leur attribue le nom de « Veamini «; Féraud ( déjà cité ) partageait aussi cet avis, citant « Les Veamini qui habitaient les bassins de Thorame-Haute et Thorame-Basse, et la petite vallée de l’Issole ; faisant remonter leur nom formé à la racine celtique « Vean, montagne, et min, rouge ( en rapport avec les terrains rougeâtre de Thorame ) » . Ce village occupait peut être dans l’organisation gallo-romaine, ce statut de " civitas " , tel par exemple Glandèves ( proche d’Entrevaux ), Senensis ( Senez ) ou Dinia ( Digne ) . Eturamina est le chef-lieu de la civitas Rigomagensium qui fait partie des huit civitas de le province des Alpes Maritimes mentionnées dans la Noticia Galliarum .

Bas EMPIRE et premières traces chrétiennes

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Raoul Blanchard, autre spécialiste, constate « l'existence aux premiers siècles romains d'un vicus Eguitaraminus qui n'est autre que Thorame, et qui évoque même une civitas pré-romaine du Haut-Verdon « ; par la suite, M. de Manteyer a fait observer que le patronage des églises de la région de Thorame était conforme à la formule du pape Sixte III ( 432-440 ) » .

Pour la fin de la période romaine, Eturamina ( groupant Thorame haute et basse ) est le nom de la cité épiscopale, établie de façon éphémère dans la vallée des Thorame au milieu du Véme siècle . Ainsi le nom de l'évêque Sévérianus, chef cet évêché, a laissé son nom dans les conciles de Riez en 439 et de Vaison en 442 .

MOYEN AGE

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Après la fin, progressive de l’autorité romaine, la vallée du haut Verdon connaît le passage et l’autorité de plusieurs peuples :

Vandales en 480, Ostrogoths en 508, Lombards en 570, et plus tard des pillards Sarrasins en 740, remontés d’Al Andalus ( Espagne ) et expulsés en 885 .

Les grandes abbayes sont alors un pôle de maintien de la civilisation et on conserve plusieurs documents concernant les implantations de moines, notamment de la puissante Saint-Victor ( de Marseille ), qui possédait Notre-Dame du Serret dès le XI éme siècle . Une charte de cette abbaye, datant de 1056 cite les communautés du Haut Verdon . La famille Rostaing ( issue de Castellane ) tient le fief de Thorame-Haute aux X éme et XIéme siècles

XII éme au XVIII éme siècles

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A cette époque, émergent de riches familles seigneuriales . La distinction entre haut et bas « Thorame «, en deux communautés distinctes, s’établit à la fin du XIII éme siècle ; Superiori pour Haut et Inferiori pour Bas ; en découle l’origine des noms de ces futures communes, Toramina Superiori ( Thorame-Haute ) . En témoigne un document, conservés aux archives des Alpes de Haute Provence datant du XIV éme siècle relatif à un contrat passé entre cette communauté et les moines nouvellement installés ; il y est question d'échange de terre en contrepartie d’une aide technique apportée au village ( installation de métiers à tisser ) .

En 1342, la communauté de Thorame-Haute est rattachée à la viguerie de Castellane par le comte de Provence . En 1390, les troupes de Raymond de Turenne ravagent la région et incendient le village . En 1486, la région est annexée au royaume de France .( Voir notre article sur COLMARS les ALPES pour divers conflits de voisinage ) . La famille des Glandevès, gère le fief du XIII éme au XV éme siècles .

À partir de 1556, la communauté de Thorame-Haute devient propriétaire de ses moulins, contre une rente servie aux Villeneuve, féodaux du lieu, jusqu’à la fin du XVI éme siècle .

Les premiers registres communaux ( conservés aux archives départementales ), en sus de quelques chartes, datent seulement de 1570 . Le fief passe aux mains des Villeneuve jusqu’au XVI éme siècle, puis, des Gassendi au XVII éme siècle et enfin des Pazery jusqu’à la Révolution . Ce seront 15 familles seigneuriales qui se succéderont jusqu’en 1789 .

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du XVIII éme au XXI éme siècles

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1789 première Révolution Française

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Lors de la création du département des Basses-Alpes en 1790, le village est chef-lieu de canton rattaché au district de Castellane, puis le canton est supprimé en 1802 . La société patriotique de la commune fait partie des 21 premières créées dans les Basses-Alpes, au printemps 1792 . Le 20 octobre 1793, il est décidé que les femmes y seront désormais invitées . Pour suivre le décret de la Convention du 25 vendémiaire AN II invitant les communes ayant des noms pouvant rappeler les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions ( dixit ), à les remplacer par d'autres dénominations, la commune de La Colle-Saint-Michel change de nom pour celui de Collefroide . Peiresc a également change son orthographe en Peyresq (pour se différencier de celui Nicolas-Claude Fabri de Peiresc ancien seigneur du village ) .

XIX éme SIECLE

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Au milieu du XIX éme siècle, le village atteint son pic de population avec 830 habitants en 1840 . Ce siècle correspond à une période de croissance démographique joint à une prospérité économique . Cette essor, provient en grande partie d’une activité industrielle qui se développe fortement dans la vallée, celle des draperies . L’ ouverture de la vallée vers l’extérieur, facilitant l’irruption de la concurrence des draperies du Nord, la ruine rapidement . Les dernières fabriques de Thorame ferment avant la Première Guerre mondiale . Toutefois, de nombreuses améliorations apportées au village témoignent de cette brève prospérité qui, plus qu'aucun siècle précédent, a remodelé le visage actuel du village :

travaux municipaux ( fontaines, lavoirs, four communal, nouvelle mairie . . . ) ornementation des des lieux de cultes ( église paroissiale, chapelles, pèlerinage de La Fleur . . . ), et réfection des maisons particulières ( tels la majorité des linteaux datés, les riches fresques de décors naturels peints sur les façades qui en témoignent aujourd’hui ) .

Les réformes fiscale de la Révolution et de l’Empire, par une une imposition foncière égale pour tous, proportionnelle à la valeur des biens, nécessitent la levée d’un cadastre mis à jour . La loi de finances du 15 septembre 1807 en précise les modalités, mais ce travail considérable est long à mettre en place, les fonctionnaires spécialisés traitant les communes par groupes géographiques . Ce n’est donc qu’ en 1827, que ce cadastre, dit napoléonien, est achevé pour le village de Thorame Haute ; ceux de La Colle-Saint-Michel et de Peyresq ne le seront qu’en 1838 . Ainsi l’on sait qu’à cette date, la commune compte trois moulins : un à Ondres, un autre en contrebas de ce village, aux Ribes, et le moulin du Pont, moulin à farine plus tard converti en scierie .

Une INTENSE vie communautaire

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Les chambrettes étaient une forme très répandue de « loisirs » et de socialisation de la population masculine en Provence . On y lisait à haute voix les journaux, puis on en commentait les nouvelles, y compris politiques . Un statut réglementait leur fonctionnement . À la fin du XIX éme siècle, Thorame comptait quatre chambrettes, celle des pères de famille, des jeunes gens, des républicains, et celle des résidents du quartier du Riou .

Plus « religieuses « , les confréries de pénitents participaient aussi à la vie sociale . À Thorame-Haute, la confrérie des pénitents Blancs probablement fondée au XVII éme siècle, regroupait une large majorité des hommes du village et ce, selon l’usage, des leur première communion . La chapelle Saint-Pierre, actuelle salle des fêtes leur était attribuée . Au XVIII éme siècle plusieurs textes épiscopaux le relatent .

Un FRAGILE , mais VIVANT tissus économique

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Comme déjà décrit,Thorame comptait plusieurs draperies, en 1813, 6 fonctionnent employant de nombreux ouvriers. La plus importante est celle de Honoré Datier, c’est une installation moderne, s’inspirant de la fabrique Honnorat de Saint-André-de-Méouilles, employant 18 salariés . . . Dans les années 1870 la plupart déclinent . Toutes ferment avant 1880 . En 1841, la société Bonnet produisait 1 275 mètres de drap " burrel " en utilisant la force motrice du Verdon , et la maison Datier, 3 350 mètres . Tous leurs bâtiments sont aujourd'hui en ruine . Citons d'autres activités telles la fabrique de carreaux de Benjamin Balp ( fermée en 1870 ) , un abattoir, une mine de charbon dans la vallée . . . 2 ou 3 moulins à farine semblent subsister à la fin du siècle .

Dans la seconde moitié du XIX éme siècle et jusqu'au début du XX éme siècle un " fromage de Thorame " est réputé ( tomme de vache et de chèvre )

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XX éme siècle

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En 1924, perdurent encore deux scieries, la scierie Arnaud ( ferme en 1928 ) et l’usine hydraulique Jauffret qui produit de l'électricité pour la commune de 1913 à 1946 .

La commune bénéficie dés le début du XX éme siècle du passage du chemin de fer de Provence . Le percement du tunnel vers la vallée du Var mobilise de nombreux ouvriers, pour lesquels on construit un village près de la gare de Thorame-Haute . Le 24 juin 1901, une grève éclate pour réclamer la journée de huit heures ; en dépit de négociations, la grève cesse le 29 juin, sans résultats . La voie est menacée en avril 1909 par un glissement de terrain , une partie des rocs du Puy de Rent s’effondre sur les voies . Pour résoudre ce problème, fréquent dans ces massifs, la paroi est stabilisée par un mur de soutènement de 114 m de long ( épais de 1,5 m, renforcé par 7 contreforts de 27 à 33 m de profondeur ) .

Comme toute la France rurale, suite à la Première Guerre mondiale, la commune perd de nombreux jeunes hommes ceci accélérant la perte de population subie depuis les années 1850 .

RÉSISTANCE et OCCUPATION NAZIE

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Dés le 5 novembre 1943, des nazis gestapistes font un raid depuis Nice et saisissent 5 juifs assignés à résidence au hameau de Fontgaillarde ; trois étaient turcs et deux Algériens ; les barbares les emmènent à Nice et les déportent pour les exterminer .

Durant l'occupation nazie, le Haut-Verdon participe activement à la résistance militaire. À la suite du premier débarquement allié ( juin 1944 ), les ponts d'accès au village sont dynamités par les résistants le long du Verdon ( pont Clot et pont du Villaron ) pour couper l'accès à une colonne allemande qui cherche à fuir par le col d'Allos . Pour contourner l'obstacle, la colonne se fraye un passage dans la vallée de l'Issole, ( contrôlée par les résistants ), et parvient à rejoindre Thorame-Haute . À la sortie du village, une attaque meurtrière pour les Allemands a lieu entre l'ancienne scierie Arnaud et le pont d'Ondres . En guise de représailles, le maire du village Louis Blanc, est pris en otage avec d'autres hommes lors d'une razzia sur la population . Les forces fascistes qui se replient provisoirement sur le village, les relâcheront plus tard ; mais quatre gendarmes de Colmars, ouvertement résistants seront lâchement abattus sur les lieux de l'attaque ; un monument commémoratif le rappelle au lieu-dit le Pont d'Ondres .

Plus près de nous . . .

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Les années 1960-1970 modernise le village, par des travaux de voirie,la création d'un lac artificiel aux Sagnes pour l'arrosage des terres agricoles, et divers équipements favorisant le tourisme ( salles des fêtes, poste, . . . ) . Comme sur tout le territoire Français, l'agriculture se mécanise fortement et le nombre d'exploitation diminue rapidement au profit de plus grandes exploitations .

Peu à peu les communes se fédèrent, pour plus d’efficacité ; le 1er mars 1974, la commune de Saint-Michel-Peyresq lui est rattachée ( elle-même issue de la fusion des communes de La Colle-Saint-Michel et Peyresq - 1/11/ 1964) . Les années 1980 et 1990 sont marquées par un relatif déclin de la fréquentation des résidences secondaires ( aujourd'hui enrayé ) . Le nombre d'exploitations agricoles diminue assez rapidement dans les années 1990, même s'il reste encore important par comparaison aux communes voisines .

Puis en Décembre 2004, le syndicat intercommunal du Haut-Verdon se transforme en communauté de communes du Haut-Verdon Val d'Allos qui récupère une large part des compétences de la commune et administre tout le haut de la vallée .L’essor de la station de Ski d’Allos semble bénéficier aux communes situées à son aval .

Ainsi, aujourd'hui, la commune est marquée par une hausse modérée de la population et son rajeunissement . De nouvelles résidences ont vu le jour, des aménagements collectifs sont menés à bien ( aménagement du jardin public au cœur du village, travaux de rénovation de l'église, création d'une nouvelle école, réfection des réseaux ).

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