FEUX D'AUTOMNE - TOME II - les feux des SUMACS - clues de BARLES

Bernard Dranreb

02 juil. 2013

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FEUX D'AUTOMNE - TOME II -

les feux des SUMACS - clues de BARLES

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Genres RHUS et COTINUS

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Rhus - SUMAC DES CORROYEURS

(RHUS coriara L. )

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Cotinus - FUSTET ou ARBRE à PERRUQUE

( COTINUS coggyria scop. )

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Il s’agit d’espèces spécifiquement attachées au CLIMAT MÉDITERRANÉEN et, plus particulièrement de la frange des Alpes du Sud qui partage ce climat avec des influences déjà alpines .Elles aiment la présence du chêne pubescent pour le FUSTET, et les éboulis et les rocailles pour le SUMAC des CORROYEURS ;

Rappelons que le CORROYAGE est l’art de préparer des cuirs pour les rendre plus souple après tannage et leur donner le dernier apprêt pour les leurs futures utilisations .

Tous deux sont des arbustes discrets, perdus dans la chênaie pour l’un et colonisant les talus et éboulis pour l’autre ;

Mais en AUTOMNE, ils enflamment l’orée des bois, éclatant de couleurs ; leur palette chromatique est inouïe, s’étalant du rouge le plus profond au fuchsia le plus précieux, et déclinant toutes les nuances existant entre ces deux extrêmes .

C’est plus particulièrement dans la vallée du BES, abritant les renommées CLUES de BARLES, proche de Digne-les-Bains, que je les ai remarqué pour la première fois, et c’est un véritable « pèlerinage « que j’y mène chaque Automne .

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Rhus - SUMAC DES CORROYEURS

(RHUS coriara L. )

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Le SUMAC des corroyeurs est un arbrisseau de 1 à 3 m de haut . Son feuillage est velu dans la partie supérieure, en cas de cassure il pleure un suc laiteux au toucher résineux, parfois ce suc perle sur les branches .

Les feuilles sont caduques réparties en nombre impair ( 7 à 15 par rameau ) . Elles sont lancéolées ( en forme de pointe de lance ), ovale et dentelées, velues et se colorent de toutes sortes nuances de rouge et de fuchsia en Automne .

Plus tôt en saison , le Sumac fleurit discrètement, en inflorescences denses constituées de petite fleurs . Leur fruit est velus, bruns pourpres .

Le sumac garnit les bords des chemins, les talus rocailleux, les éboulis, les landes vestiges de mauvaises terres où il était cultivé autrefois pour la finition du tannage ( Corroyage ) .

Cotinus - FUSTET ou ARBRE à PERRUQUE

( COTINUS coggyria scop. )

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Ce nom de « FUSTET «, vient de l’arabe « fustaq « appellation orientale du pistachier . Cet arbrisseau est l’un des 8 représentants en Europe de la vaste famille des Anacardiacées , comprenant 400 espèces surtout tropicales .

L' arbre à perruque . . .

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Le FUSTET appelé ARBRE à PERRUQUE, produit des fleurs jaunâtres en inflorescence ample et lâche, à pédicelles stériles plus longs devenant des plumets à maturité . Les fleurs sont de petites étoiles à 5 pétales qui fleurissent en Mai .

Ses grosses houppes duveteuses, légèrement rougeâtres, peuvent évoquer « des barbes à papa « qui participaient autrefois aux fêtes foraines . De ces plumets qui se fragmentent, naissent des graines ailées qui disséminent les fruits .

C’est un arbrisseau qui peut dépasser la hauteur du précédent puisqu’ il atteint de 1 à 5 m de hauteur ( en ravins au sol profonds ) . Sa longévité semble considérable, mais en terrains difficiles, il adopte une forme arbustive avec un port arrondi .

Il est plus touffu que le sumac, ses feuilles sont simples, ovalescentes ( obovale : en ovale inversé ) , plus larges aux extrémités, et d’aspect glauque ( d’un vert bleuté ) avec des nervures translucides à la lumière .

Après la floraison, il produit des drupes ( fruits à noyau comme les cerises par ex. ) d’une couleur brune vernissée . Ces petits fruits secs, un peu aplatis paraissent perdus au sein des restes filandreux des plumets floraux .

La RESINE du Fustet . . .

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Les feuilles froissées poissent les doigts dégageant une forte odeur de résine, rappelant sa parentée avec les pistachiers méditerranéens ( térébinthes et lentisques ) .

Il arrive que les blessures du tronc laisse exsuder les larmes blanchâtres, d'un liquide poisseux . Cette résine aux propriétés antiseptiques, forte en tanin, explique ses emplois médicinaux anciens de vulnéraire ( ulcères buccaux par exemple ) .

Cette richesse en tanin, explique, aussi, ses utilisations dans le travail des peaux .

Le BOIS du Fustet . . .

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Bien que l’aubier ( partie extérieure du tronc ) soit blanchâtre, son bois est jaune verdâtre, diversement veiné de brun, très décoratif . Sa densité le rendait très utile au travaux d’ébénisterie et de tournage .

Sa souche renferme, de plus, une matière colorante autre fois utilisée pour teindre laines et cuirs . Aux XIX éme et début du XX éme siècle, la mode des gants de femme en chevreau ( couleur beurre frais ) déchaîna un abattage considérables des plus vieux fustets . Durant cette période une « foire au bois roux « animait le village de Châtillon en Diois ( Drôme ) . . .

Le fustet , modifié par sélection génétique est utilisé en plantation ornementale ( lisières de routes et autoroute . . . ) .

Le Fustet, habitats et autres caractéristiques . . .

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Le FUSTET est localement appelé sumac, il s’attache à des terrains plus rocheux , mais ne néglige pas certaines franges des éboulis ou des lapiaz .

Il aime le terrains sec et le voisinage du CHÊNE PUBESCENT ( à feuilles poilues ) dont il colonise les chênaies clairsemées . On ne le trouve qu’à l’est du Rhône et dans quelques rares lieux du Languedoc . On le rencontre jusque dans l'ouest de l'Asie .

En France il est plutôt rare en zone littorale ( Alpilles, Sainte Baume et Esterel ) . Il est très fréquents dans les Alpes du sud méditerranéen, ou il peuple les chênaies jusqu'à 1 200 m d'altitude . Exceptionnellement on le trouve dans quelques " reculées " du Jura, bien ensoleillées .

En automne, ( Octobre ) comme le SUMAC, le discret FUSTET, se met à décliner un feuillage d’abord dans des nuances roses avant de s’aventurer dans toutes sortes de nuances entre les rouges et les fuchsia . Il est alors difficiles de reconnaître globalement les deux espèces à la vue de leurs couleurs .

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D’une manière générale, ils seront décrits dans ce blog sous le nom local de SUMAC sans distinction pour les deux espèces .

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L’ AUTOMNE

Sa DÉFINITION

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Automne, nom masculin, lointain héritage de ses racines latines ( Autumnus ) . Saison qui succède à l'été et précède l'hiver dans l'hémisphère nord ( et l’inverse au sud ) :

du 22 ou 23 septembre ( équinoxe d'automne ) au 21 ou 22 décembre ( solstice d’hiver ), caractérisée par le déclin des jours, la chute des feuilles . . . Telle est la définition que le dictionnaire nous livre dans toute sa sécheresse technocratique et dans un cadre plus « astronomique « que poétique .

Notre calendrier doit compenser une erreur entre sa réelle valeur ( celle imposée par la durée du parcours de l’orbite terrestre ) et sa durée calendaire ( celle artificiellement organisée par l’humain pour rythmer sa vie sociale ) .

C'est pour rattraper ce décalage qu'il y a un jour supplémentaire tous les quatre ans, les années bissextiles . Et cela décale aussi l'équinoxe, qui tombe selon les années le 21, le 22, voire le 23 ou le 24 septembre .

La mécanique céleste, fruit des hasards de la cosmologie, a imposée une logique immuable, celle de la succession des équinoxes . Et l’équinoxe, c’est le moment où le Soleil est exactement au zénith ( au plus haut sur l’horizon ) sur l’équateur . Chaque année, il y a deux équinoxes . Le premier a lieu entre le 19 et le 21 mars, nous passons alors de l’hiver au printemps .

Le second a lieu entre le 21 et le 24 septembre, c’est le passage de l’été à l’automne .

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