SAINT VINCENT les FORTS - Forteresse modelée par VAUBAN dominant le LAC de SERRE PONCON

Ber Dranreb

29 oct. 2019

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SAINT VINCENT les FORTS

- Forteresse modelée par VAUBAN dominant le LAC de SERRE PONCON -

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LIENS VERS des SITES à proximité de St VINCENT les FORTS

1 - Col BAS ( Chaine de la Blanche - Dormillouse )
2 - LACS du COL BAS ( Dormillouse - AHP )
3 - DORMILLOUSE ( Flore de )
4 - RAN'DORMILLOUSE 2014 ( Archives )

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SAINT VINCENT les FORTS

( Alpes de Haute Provence )

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Le village de Saint VINCENT les FORTS à 1 300 m d’altitude, se situe au carrefour des routes de Barcelonnette et d’Embrun, sur un promontoire dominant le lac de Serre-Ponçon , à l'entrée de la vallée de l'Ubaye . Son utilité en tant que forteresse était, de surveiller cette vallée et d'empècher les fréquentes incursions de pillards opérant sous pavillon Piémontais . La relative richesse du plateau de Seynes les Alpes les ayant attiré plusieurs fois .

GEOLOGIE du promontoire de SAINT VINCENT les FORTS

Ce promontoire a été arasé lors des deux dernières grandes glaciations, la glaciation de Riss et la glaciation de Würm, son territoire était alors entièrement recouvert par le glacier de la Durance .

Le nom du village apparaît pour la première fois vers 1200 ( Castrum Vincentii ), d’après le nom de saint Vincent de Saragosse francisé par la suite . Son nom est devenu ensuite Saint-Vincent-du-Lauz jusqu’en 1923 .

Le nom du sommet de Dormillouse ( Alt. 2550 m ) , qui domine le village , fait référence à la marmotte . . . " La dormeuse " .

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la randonnée pour cette 11 éme visite

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Parti du camping municipal, en bord de lac, 500 m plus bas , nous sommes montés par un sentier raide, mais bien entretenu . Montée dans un bois coloré par l’Automne, jusqu’à atteindre une piste grossièrement horizontale ; le passage d’un bec rocheux, non boisé , nous offre des vues éblouissantes sur le lac de Serre Ponçon et les sommets de la rive droite de l’Ubaye, Morgonnet, Grand Morgon, col de la Rousse et Tête de Louis XVI . Le temps est splendide en cette journée de fin octobre, partis avec une température de 8° et une atmosphère humide, nous sommes séchés par un chaud soleil, il fait maintenant 20° . Nous arrivons bientôt au hameau du Villaret ( Gîte et chambres d’hôtes ) . Quittant la piste forestière, nous montons par un sentier d’abord mal tracé , nettement à droite et une dernière montée nous emmène à la route très fréquentée faisant communiquer le bassin de Seynes les Alpes avec l’Ubaye . Après une traversée prudente, nous montons de l’autre coté par une trace raide qui nous immerge dans la forêt . Quelques virages plus loin, nous débouchons sur le plateau de Saint Vincent les Forts au niveau des anciennes casernes ( actuellement centre de vacances ) . Nous montons ensuite par une ruelle qui se glisse entre l’église et le fort . Au passage nous admirons la maquette en bronze de la forteresse, telle qu’elle était du temps de Vauban . Contournant le Fort JOUBERT par la droite nous atteignons la crête couronnée par la tour « dite Vauban « . La vue sur l’aval, s’offre à nous, Lac de Serre Ponçon, rive bas Alpine ( rive gauche ) au loin le Pic de Bure et sa crête en forme d’enclume . Après un repas pris au soleil, nous redescendons sur l’autre versant par un sentier caladé dit « Voie Romaine ? « ; nous avons parcouru 12 km pour 500 m de dénivellation positive .

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Un ZESTE d'Histoire

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Au Moyen Âge et jusqu’à la Révolution, la commune de Saint-Vincent relevait de la baillie de Seine les Alpes .

XIV éme siècle

La mort de la reine Jeanne I ére ouvre une crise de succession à la tête du comté de Provence, les villes de l’Union d'Aix ( 1382-1387 ) soutenant Charles de Duras contre Louis Ier d'Anjou . La communauté de Saint-Vincent soutient les Duras jusqu’en 1386, puis change de camp pour rejoindre les Angevins grâce aux négociations patientes de Marie de Blois, veuve de Louis I er et régente de leur fils Louis II . La reddition d’Aix a également pu jouer un rôle dans ce retournement d’ alliance .

XVII éme siècle

Sa situation sur un carrefour stratégique , entraine l’occupation piémontaise de Saint Vincent en 1690, lors du siège de Seyne .

XVIII éme siècle

Durant la Révolution française, suivant le décret de la Convention du 25 vendémiaire an II invitant les communes ayant des noms rappelant les souvenirs de la royauté, de la féodalité ou des superstitions, à les remplacer par d'autres dénominations ; la commune change de nom pour Vincent-la-Lauze ou Mont-Clocher .

XIX éme siècle

Comme de nombreuses communes du département, Saint-Vincent-les-Forts se dote d’écoles bien avant les lois Jules Ferry : en 1863, elle compte déjà trois écoles dispensant une instruction primaire aux garçons, situées au chef-lieu, au Lautaret et aux Rolands . Plus tard, ce n’est qu’avec les lois Ferry que les filles de Saint-Vincent-les-Forts sont régulièrement scolarisées .

Le coup d'État du 2 décembre 1851 commis par Louis-Napoléon Bonaparte contre la Deuxième République provoque un soulèvement armé dans les Basses-Alpes, pour la défense de la Constitution . Après l’échec de l’insurrection, une sévère répression s’abat sur les républicains, dont un habitant de Saint-Vincent qui est déporté .

XX éme siècle

La commune de Saint-Vincent-les-Forts est durement touchée par les saignées de la Première Guerre mondiale . Une souscription publique est lancée afin de financer la construction de deux monuments aux morts . Une souscription, de fin 1919 à 1921, a lieu dans toute la vallée de l'Ubaye et permet de financer un monument aux 509 morts de la vallée, érigé à Barcelonnette . Au début de la Seconde Guerre mondiale, une prison pour militaires suspects est implantée dans la commune de Saint Vincent . Y sont internés tous ceux dont l’idéologie est suspecte pour le pouvoir vichyssois, en particulier des communistes .

Jusqu’au milieu du XX éme siècle, la vigne était cultivée à Saint-Vincent-les-Forts, pour l’autoconsommation . Cette culture a depuis disparue , mais on trouve encore quelques ceps résiduels au pieds de murets orientés au Sud-Ouest .

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