Les ROCHERS des MOURES ( près de Forcalquier ) et les CABANONS de pierre sèche
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Les ROCHERS des MOURES ( près de Forcalquier )
et les CABANONS de pierre sèche
La MERE des FONTAINES et
ses ouvrages hydrauliques
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C'est dans le cadre d'une randonnée en boucle de FORCALQUIER à FONTIENNE et retour , que nous avons visité les ROCHERS des MOURES , et quelques un des nombreux cabanons de pierre sèche parsemant les forêts de chênes proches de ces rochers . Au retour de cette boucle nous avons pu admirer la MERE des FONTAINES , une des solutions pour alimenter la ville de Forcalquier en eau potable ; et au passage les restes d'un aqueduc et un lac collinaire .
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MÈRE des FONTAINES
ancien bassin concentrant plusieurs sources
alimentant FORCALQUIER depuis 250 ans
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Selon la tradition, en 1495, les moines Cordeliers ( à Forcalquier depuis 1236 ) proposent au conseil communal un plan d’adduction d’eau pour alimenter la ville basse au moyen de deux fontaines . Pour cela, il faut construire un aqueduc qui capterait l’eau provenant de trois sources situées dans le vallon des Arnauds pour l’amener jusqu’au cœur de la ville .
Ce sont ces moines qui ont été les maîtres d’oeuvre des différents captages et de la construction d’un imposant aqueduc encore visible en plusieurs points .Haut de près de 1,50 m , construit soigneusement en grand appareil , large de près de 1 m , il courrait sur plusieurs kilomètres en suivant la courbe de niveau jusqu’aux hauteurs de Forcalquier .
L’aqueduc part d’un captage, réunissant l’eau de plusieurs sources, appelé « MERE des FONTAINES » dans la partie supérieure du vallon du Viou . Il longe ensuite la colline du Grand Travers, franchit le ravin du Pain Perdu, puis le rebord de la colline des Arnauds, puis traverse le vallon de la Blancherie ( cadastre napoléonien ) avant d’aboutir sur la colline Saint-Marc, courant jusqu’à la chapelle du même nom . Au delà . . . mystère . . .
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La Mère des fontaines ( suite )
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elle se trouve en bordure d’une route pastorale ; d’après plusieurs écrits, l’ancien captage ( obstrué ) du XV éme siècle se trouverait à gauche du nouveau captage protégé par une porte en fer . A remarquer un bassin de « trop plein « couvert d’une épaisse grille aux barreaux de fer et son canon crachant une eau fraîche et pure .
Comme dans beaucoup d’endroits ,le captage réunissait plusieurs griffons et « mines d’eau « ( galeries ramifiés drainant des suintements ) , parmi eux, les puits « Saraire « et « Avril « , la source des « Templiers « , le captage des « Pénitents « .
C’est de ce captage que part l’aqueduc qui court à gauche en haut du talus bordant la route empierrée . Il a fonctionné durant 250 ans, plus longtemps que la plupart des aqueducs romains, plus connus . Il contourne les ravins en souterrain avec des ouvrages appareillés de gros blocs, bien ajustés .
De loin en loin des ouvertures permettaient de pénétrer dans le conduit pour la maintenance et des restes de petits bâtiments indique qu’il existait toute une logistique sur toute la longueur de ce parcours .
L’aqueduc est encore visible, aujourd’hui, sur le tiers de son parcours. . Les parois sont en moellons et ont cinquante centimètres d’épaisseur .
L’aqueduc est creusé par endroits à même la roche. Il prend parfois l’aspect d’un mur de bancau ( terrasse ) et marque à certains endroits la limite entre deux propriétés .
A l’intérieur, on observe une canalisation maçonnée de vingt-cinq centimètres de largeur et de vingt centimètres de profondeur s’appuyant contre une des parois de la galerie . Le reste de l’assise servait de chemin de circulation pour les fontainiers .
En aval de l’autre coté du ruisseau que suit l’aqueduc on peut remarquer une « mine d’eau « soigneusement voûtée ;
An Amont du bassin sur un des affluents rive gauche du ruisseau se trouve un étonnant barrage, en pierre sèche, retenant un petit lac aux eaux bleu verte ; plus bas cet affluent franchit une barre rocheuse par une superbe cascade .
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LES MOURRES
( Rochers ruiniformes près de FORCALQUIER )
Alpes de Haute Provence
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L'aspect étonnant de ces rochers est directement déterminé par la sédimentation puis l'érosion d'un calcaire marneux et crayeux lacustre contenant une couche fissurée de calcaire dur et résistant . Ces colonnes calcaires sont les vestiges de massifs d'herbiers aquatiques se développant à la surface de l'eau ; ces plantes « encroûtantes « construisant une sorte de squelette de calcaire plus dur . Après exposition à l’érosion ne subsiste donc que des sortes de champignons à chapeaux tavelés couronnant des colonnes en roche plus tendres . Ces rochers rappellent par leur construction les cheminées de fées ( plus élevées ) .

Les Mourres forment un ensemble de rochers isolés les uns des autres et communément classés selon des types de formes différentes :
ondulations, monticules, champignons , arches . . . Les différentes formes des rochers proviennent des différents régimes de développement des « herbiers - d’origine » ; la dégénérescence de leur coeur provoquant une croissance périphérique et la formation de forme diverses telles que des vasques ,ou des boules . Puis sur ces formes de base l’érosion s’exerce .
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LES CABANONS de PIERRE SÉCHÉS
( improprement qualifiés de Bories )
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Dans tout le Sud-Ouest du massif de la Montagne de Lure , les sols ingrats sont couverts d’une couche de calcaires fracturés .
Les agriculteurs épierrant leurs champs, se sont vite trouvés à la tête de quantités importantes de pierres et particulièrement de pierres plates ( Lauzes ) qu’ils ont , durant des siècles , accumulés en tas impressionnants « les clapas « ( en français clapiers ) . Stockés en périphérie des champs ,puis assemblés en mur de pierre sèche , en particulier pour protéger les cultures des troupeaux transhumant en bordure des drailles ( route de transhumance ) .

Dans le courant du XVIII éme siècle certains propriétaires ont eu l’idée de construire à partir de ces lauzes d’ingénieuses constructions à voûte recouvrante ( même technique que les igloos ) , sans aucun mortier ni liant . Au fil des ans ces CABANONS de PIERRE SÈCHE sont devenus de plus en plus imposants , leur hauteur et leur diamètre croissant jusque à être réellement remarquables .
Parallèlement sont apparues des « bergeries tunnels « toutes en longueur permettant d’abriter les troupeaux . Les finitions de plus en plus soignées de certains de ces édifices, en particulier au niveau des voûtes des entrées et des finitions débordantes de la périphérie des couronnements, laissent à penser que des artisans spécialisés ont peu à peu , au XIX éme siècle, remplacé les simples journaliers peu coutumiers de gestes aussi techniques .

Ces constructions de PIERRE SÈCHE , se rencontrent dans tout le sud de la France et sur une partie des pyrénéens, leurs noms varient, influençant la toponymie .
Ainsi parle t-ont de Cabanons, Cabanons pointus, Bories, Capitelles et Oris .
Dans la zone déterminé par les localités de Forcalquier , Manne , Banon et Apt , il faut pénétrer dans les forêts de chênes clairsemées pour y voir quantités de ces extraordinaires réalisations
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